lundi 26 mai 2008

Quand la panique attaque

Je vais perdre l'équilibre, je suis abasourdie.

Je manque d'air et respirer devient difficile.

Je m'étouffe, je suffoque, je cache mon nez dans mon foulard.

Dans ma poitrine, je sens que l'oiseau se débat, il prend toute la place et donne du bec dans mon coeur. De mes deux mains prises de fourmillements, je tente de le contenir.

Il est peut-être trop tard, les battements deviennent irréguliers, mon coeur va s'arrêter.

J'ai mal. Je sens quelque chose couler dans mon crâne, j'ai perdu ma force et mes jambes ne me portent plus réellement. Je tremble, je suis secouée, je transpire. Une peur panique m'envahit, je tente de fuir un danger invisible, je suis terrifiée.

Le paysage est étrange, je suis comme dans un cauchemar, je n'habite plus mon corps, tout est irréel.

J'ai traversé la carrosserie de ma voiture, mais qui conduit ?

Je perds le contrôle, la terreur est à son comble, je suis épuisée.

Je suis en train de mourir...


...et peu à peu, je reviens sur terre. C'est fini jusqu'à la prochaine fois. Je suis fatiguée et brisée.

6 commentaires:

  1. Voilà ce que ressent quelqu'un victime d'une attaque de panique.

    Pour certains, c'est une seule fois et c'est destabilisant.

    Pour d'autres, c'est régulier et c'est paralysant. Par crainte, ils évitent tous les lieux et toutes les circonstances qui pourraient déclencher ces crises.

    Le moindre stress additionnel pouvant engendrer une catastrophe, les victimes de la panique finissent par rester en permanence dans un environnement stable et protecteur.

    La panique n'est pas une maladie, c'est un comportement acquis.

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  2. Cousine, je n'ai rien à ajouter - si ce n'est que je ne suis pas certaine de la pertinence de l'acquis ici. Je crois qu'une certaine fragilité ou émotivité ou plus fort encore une sensibilité affirmée et revendiquée est - sont innées. Les premiers événements de la vie organiseront cet inné, le muselleront, au moins pour un temps, ou au contraire accentueront son emprise.
    Comme souvent la frontière entre l'inné et l'acquis restera difficile, voire impossible à déterminer, ne serait-ce que parce-que les définitions restent elles-même trop floues, trop indéterminées.
    Qu'est-ce que la sensibilité (qui n'a rien à voir avec la "sensiblerie") ?
    Personne ne peut en écrire une équation...

    La matinée avance. Je me noie de l'intérieur en ingurgitant, bassine après bassine, des litres et des litres de thé...

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  3. Je justifie mon assertion par le fait que les symptômes d'une attaque de panique sont identiques à ceux ressentis lors d'une très grosse peur.

    En général, le cerveau réussit à bien identifier la cause de la peur en question afin de nous défendre.

    Par exemple, en panne sur un passage à niveau, la sonnerie et l'abaissement des barrières va déclencher une peur et n'importe quel individu va s'éloigner des voies. la fuite devant le danger est vitale .

    Maintenant, Nous nous éloignons des voies parce que nous avons appris que sur ces voies circulaient des trains, et que la sonnerie annonce l'imminence de l'arrivée de l'un d'entre eux. Nous savons que le train représente un danger pour nous, mais ce n'est pas inné. Pour la plupart d'entre nous, ce sont nos parents qui nous l'ont enseigné.

    La peur qui semble irraisonnée dans l'attaque de panique est la même que celle qui fait qu'on a peur de l'obscurité. Les bébés n'ont pas peur de l'obscurité, ils en sortent.

    Ce sont les réactions de certains parents qui apprennent aux enfants à avoir peur. Si, lorsqu'une mouche rentre dans une pièce, la mère se met à agiter des torchons, à crier et arrose l'atmosphère d'insecticide (qui irrite les bronches à défaut de faire partir la mouche) son enfant aura peur des mouches, puis oubliera.
    Lors d'une période de stress, devenu adulte. Il se peut que la simple évocation d'une mouche dans une publicité ou la vue d'un torchon déclenche une crise d'angoisse pendant laquelle il aura surtout du mal à respirer.

    Il a appris inconsciemment que les mouches sont génératrices d'angoisse, mais aura beaucoup de mal à faire le lien.

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  4. Moi , c'est quand je vois une femme ....je la chasse à coup de torchon , mais rien n'y fait .

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  5. Alors.....quand y en a trois en méme temps ....imaginez mon stress ! Quoique....

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  6. Normal, tu n'as que 2 mains...

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D'avance, merci de vos réactions.