mardi 6 octobre 2009

mésaventure d'un encrier


Ceci est la première page des tables décennales qui recensent les mariages de la ville d'Accolay, dans l'Yonne, entre l'année 1792 et l'année 1892.
Un geste aussi fâcheux qu'involontaire a répandu l'encre qui a éclaboussé le registre. Elle a ensuite coulé et a sans doute inondé la table.
Chaque page donnait lieu à une taxe, si bien qu'en changer aurait coûté de l'argent à la commune. La tache et l'encre sont donc passées à la postérité.

12 commentaires:

  1. C'est là où on voit qu'on est toujours au sommet, quoique nous fassions, quelque soit l'époque que nous vivions. Le mammouth figé dans la glace sibérienne dit-il autre chose ?

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  2. Je crois surtout que le "tordu" qui a taxé le papier aurait eu une bonne place au ministère des finances.
    Taxer le papier, c'est taxer la culture.

    Un autre taxe stupide, celle au nombre de fenêtres, a permis au bacille de Koch de se développer à l'abri de la lumière et de faire de la tuberculose la première cause de mortalité chez les moins riches.

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  3. Une taxe au nombre de fenêtres ? Can you explain ?

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  4. Il s'agissait d'un impôt français (nos énarques sont très inventifs lorsqu'il s'agit de plumer les contribuables) sur le nombre et la taille des portes et fenêtres.
    Les propriétaires devaient payer cette redevance annuellement en plus des impôts fonciers et pour économiser de l'argent, les gens muraient les fenêtres, ne laissant que de toutes petites ouvertures.
    Le résultat fut que les logements des plus pauvres devinrent insalubres.
    Cet impôt fut aboli en 1926.

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  5. Un impôt sur le nombre et la taille des portes et fenêtres ? Mais, c'est aussi absurde que cruel !!!!!

    L'insalubrièté elle même, d'où venait-elle ? Du manque d'aération ?

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  6. De l'impossibilité d'aérer et aussi du manque de lumière.
    Certains bacilles se développent bien dans l'obscurité et l'humidité.
    (d'où l'importance de faire sècher son linge au soleil. Les sèche-linge n'étant qu'un pis-aller)

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  7. La fiscalité est la voie par où se révèle le mieux l'incroyable perversité de certains cerveaux de hauts fonctionnaires.

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  8. Wouhaha, pas mal cette réflexion sur la fiscalité.

    Oui, j'ai souvent eu l'impression que le soleil avait comme un pouvoir de laver les vêtements.

    La notion de propreté est un grand problème, d'où d'ailleurs pourrait démarrer une réflexion globale sur l'écologie mondiale.

    N'est pas propre ce qu'on croit, la merde même n'est pas la chose la plus sale, puisque, bien utilisée, elle devient un excellent fertilisant.

    L'urine, n'en parlons pas, elle est carrément médicinale, mais allez faire comprendre ça à la fiscalité.

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  9. Il est mal vu, pour un fonctionnaire, d'être indépendant.
    Celui qui recycle lui-même, qui consomme les produits de son jardin ou qui utilise les médecines alternatives est montré du doigt comme suspect.

    Or, pour l'état, il vaut mieux être lèche-cul que suspect...

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  10. Oui, alors qu'il serait si simple et si beau que chacun "cultive son jardin" non seulement au sens agricole, mais aussi voltairien du terme.

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  11. La liberté et l'indépendance sont les deux plus belles choses du monde.

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