lundi 6 août 2018

Hiroshima, Nagasaki, crimes contre l'humanité

6 et 9 août 1945

Les bombes de Hiroshima et Nagasaki ont réduit les habitants de ces deux villes à 560 000 cobayes involontaires pour des expériences menées sur des êtres humains. Il y en a eu d'autres. Les observations menées pendant l'occupation américaine au Japon l'ont prouvé. Au moins 200 000 civils ont été instantanément vaporisés par les explosions, calculées pour faire un maximum de victimes.. Plus de 250 000 autres personnes sont morts d’empoisonnement radio-actif et des conséquences de terribles brûlures par la suite.

Dans une émission de radio à quelques heures du largage de la bombe d’Hiroshima, Truman a déclaré à la nation américaine :

"We are now prepared to obliterate more rapidly and completely every productive enterprise the Japanese have standing above ground in any city. We shall destroy their docks, their factories and their communications. Let there be no doubt."

"Nous sommes maintenant prêts à anéantir plus rapidement et complètement chacune des entreprises productives que les Japonais ont au-dessus du sol dans n'importe quelle ville. Nous détruirons leurs quais, leurs usines et leurs communications. Qu'il n'y ait aucun doute."


Tuer près d'un demi-million de civils n'est mentionné nulle part. Quelques jours plus tard, Truman met sa menace a exécution.

Après la bombe, la une du New York Times titrait: "Pas de radioactivité dans les ruines d'Hiroshima". L'épisode atomique était terminé. Tous les morts avaient péri lors des explosions initiales. Les irradiations était des mythes.

L'un des premiers médecins à arriver à Hiroshima après l'explosion a déclaré : "Un nombre impressionnant de corps non identifiés ont été entassés et incinérés sur place. Les blessés et les  irradiés ont continué à mourir. Jour et nuit dans tous les coins de la ville, les cadavres sont empilés sur les cadavres et brûlés.".
Comment se fait-il que le monde n'ait pas été inondé de photos de ces piles de cadavres comme l'ont été d'autres piles de cadavres de la même époque ?

le 5 septembre 1945, un rapport de Wilfred Burchett sur les conséquences du bombardement atomique d'Hiroshima était publié dans le Daily Express de Londres. C'était le premier journaliste occidental à entrer à Hiroshima après le bombardement. Il a été choqué par l'ampleur de cette dévastation créée par des hommes.

"J'écris ceci comme un avertissement au monde". Sous ce titre, Wilfred Burchett a décrit une ville réduite à «des décombres rouges» et des personnes mourant d'une "peste atomique" inconnue. On peut lire son témoignage à cet endroit.

A l'époque, le reportage de Wilfred Burchett a été ignoré par la plupart des journaux occidentaux et rejeté comme propagande pro-japonaise. On sait à présent qu'il a seulement rapporté ce qu'il a vu.
Il a décrit en détail comment il avait traversé une salle d'hôpital remplie de personnes dont la peau pendait en lambeaux, les yeux opaques des mourants sans blessures apparentes. Il n'y avait pas encore de mots pour parler de ça.

En représailles, pendant l'occupation américaine du Japon, et sous les ordres du général MacArthur, il fut pendant un certain temps interdit d'entrée au Japon. L'énormité du phénomène ne pouvait pas résister longtemps à la censure occidentale. On sait à présent que Wilfred Burchett n'avait pas menti.

La justification des bombardements à ce moment-là et ça continue d’être le cas pour certains, c'est que grâce à ces bombes, la guerre a rapidement pris fin et que des vies de militaires ont été sauvées. La base morale de cette proposition est, au mieux, précaire, tout comme le calcul sur lequel elle repose. Certes, les Japonais se sont rendus une semaine après Nagasaki mais il existe des preuves solides qu’ils étaient prêts à se rendre avant que "Little Boy" comme ils avaient surnommé l'engin de mort ne tombe sur les civils japonais. la bombe de Nagasaki était, elle, surnommée "Fat Man".

L'enquête américaine sur les bombardements stratégiques, commandée par Truman, compilée par une équipe civile et basée sur des entretiens avec plus de 400 officiers américains ainsi que sur l'accès aux journaux militaires japonais et appuyée par le témoignage des dirigeants japonais survivants impliqués, rapportait en juillet 1946 que le Japon aurait capitulé même si les bombes atomiques n'avaient pas été larguées, même si l'U.R.S.S  n'était pas entrée en guerre et même si aucune invasion n'avait été planifiée ou envisagée."

Les États-Unis, en tuant tout le monde dans les deux villes japonaises, ont voulu montrer de façon spectaculaire au monde et en particulier à Staline, qu'il possédait des armes capables de réduire tout rival en miettes. Mettre fin à la guerre était juste une propagande mensongère de plus.

Les bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki n'avaient aucune justification morale ou militaire. C'était un crime contre l'humanité.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

D'avance, merci de vos réactions.