Commentaire sur un article du capitaine Michael Lloyd, écrivain et consultant.
La définition de la sécurité est d'être sauf, à l'abri du risque de blessure ou de perte, y compris de la vie.
Dans son article, Michael Lloyd nous rappelle qu'en mer, on est dans un environnement hostile. Les navires sont un ensemble d'espaces cloisonnés contenus dans une coque. Entre les moteurs qui peuvent être une source d'incendie et l'isolement au milieu d'une étendue d'eau toujours changeante au gré du temps, loin des siens et de tout secours en cas d'accident ou de maladie, le travail en sous-effectifs avec d'autres venant de partout dans le monde, d'autres cultures et parlant d'autres langues, le risque de perdre la santé physique ou mentale est réel. En outre, la pratique des drapeaux de complaisance entraîne un manque quasi total de protection des équipages par le pays d'immatriculation.
Tous ces facteurs de risque doivent être pris en compte. Il faut impérativement s'assurer que ceux qui sont en mer travaillent et vivent dans un environnement sûr. Trop souvent, ce sont ceux-là qui sont blâmés après une enquête bâclée, ce qui est un souci de plus.
Tous ceux qui sont en charge de s'assurer que ces exigences essentielles sont en place doivent également assumer une part de responsabilité si elles manquent à l'appel.
Je ne reproduis pas la convention de l'Organisation maritime internationale ni la Convention des Nations unies sur le droit de la mer.
Il semblerait que les armateurs n'aient aucune intention de les suivre et les gouvernements aucune intention de les appliquer. Les droits et les devoirs des uns et des autres, bien que clairement définis, sont tout simplement ignorés, que ce soit au sujet du devoir de vigilance ou simplement des droits de l'homme. Si l'OMI n'existe que pour donner des conseils au pays du pavillon et aux armateurs qui sans une législation adaptée, quel est l'intérêt de leur confier la sécurité des gens de mer ?
Michael Lloyd donne quelques idées de solution. Vous pouvez les consulter dans le texte original.
C'est un sujet complexe dont peu de gens se soucient lorsqu'ils ne sont pas concernés. Je verrai au nombre de visites ou aux commentaires s'il faut approfondir. Merci de l'intérêt que vous portez aux gens de mer.
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