La Petite Sirène est un conte danois écrit par Hans Christian Andersen alors âgé de 32 ans, en 1837.
L'histoire est celle d'une sirène qui sauve un humain lors d'un naufrage. Il est beau et elle en tombe amoureuse, mais le malheur veut qu'il soit un prince. Au prix de beaucoup de souffrance, elle devient une jeune fille avec de vraies jambes mais la sorcière qui fait l'échange lui coupe la langue.
Contrairement à ce qui se passe dans les histoires qu'on raconte habituellement aux enfants, les princes n'épousent que des personnes de leur condition et se désintéressent des autres. Ce prince ne déroge pas à la règle et fait le malheur de la sirène dont les sœurs ont pourtant sacrifié leurs cheveux pour qu'elle retrouve sa queue de poisson et sa vie tranquille au fond de la mer. Le prince épouse une princesse et la sirène se noie ne laissant qu'une trace d'écume, car pour H.C. Andersen, les sirènes n'ont pas d'âme.
Lorsque j'étais petite, je demandais à ce qu'on me raconte cette histoire avant de m'endormir. A chaque fois, je baignais mon oreiller d'un torrent de larmes, mais c'était mon histoire préférée et je ne m'endormais qu'en pleurant. Dans le conte danois, la sirène devient une fille de l'air, invisible, et revient donner un baiser d'amour à son prince mais ça, ma mère ne risquait pas de me le dire car elle considérait que la tendresse était un pêché. Dans ces conditions, la Petite Sirène était donc le conte le plus triste qu'on puisse imaginer.
Sans surprise, je n'ai pas aimé que Disney adapte cette belle histoire en dessin animé. Je n'ai d'ailleurs aimé aucun de ses dessins animés à l'exception de Fantasia et de Merlin l'Enchanteur. Oui, je suis difficile. Je suis extrêmement attachée à la réalité des choses et le mot "adapter" est déjà un signe de futur mensonge.
Le pompon, c'est tout de même cette ânerie, une petite sirène noire. Chez Disney, je pense qu'on confond le Danemark avec l'Ouganda ou le Tchad. Leurs connaissances en géographie ne vont pas jusqu'à se demander si un océan borde ces pays. Ce n'est pas le cas. Dans un sens, ce n'est pas plus mal, ça évite à leur sirène et à leur prince d'être déchiquetés par les requins. Ce serait une autre histoire.
Ce qui m'étonne, c'est que le rôle de la sirène ne soit pas confié à un acteur mâle, noir bien sûr, qui aurait profité de l'inconscience du prince pour le fourrer sur la plage. Nous ne sommes plus à ça près.
Ces gens n'ont qu'un intérêt, avilir les œuvres originales et l'histoire pour pervertir les spectateurs. Et il y a des abrutis qui se laissent faire.
Pour la suite, après le massacre de Thor joué par Nathalie Portman, Netflix pourrait, par exemple, confier à cette dernière des rôles comme Ghandi, Nelson Mandela ou encore Jésus Christ. Ne rêvez pas, ils en sont capables et pas seulement par esprit mercantile.
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