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mardi 30 septembre 2025

Double nationalité et patrie

La nationalité, en droit, est le lien juridique et politique qui rattache un individu à un État souverain. 
La France ne fait aucune distinction entre ce qu'elle nomme les binationaux et les autres Français dans les domaines des droits et des devoirs liés à la citoyenneté française. Autrement dit, il est légal, en France, de servir plusieurs maîtres, moins élégamment dit, d'avoir le cul entre deux ou même plusieurs chaises.

Si on laisse de côté la dimension juridique de la notion de nationalité, on peut se poser la quesion de savoir ce que posséder plusieurs nationalités suppose. Qu'en est-il de l’attachement de la personne à la nation ? A quel pays le binational va t-il être fidèle ? Lequel vont-ils servir en cas de conflit ? Ces questions auxquelles il appartient à chacun de donner une réponse, posent un problème lorsqu'il s'agit d'élire une personne à une fonction publique. Tous les élus devraient évidemment être exclusivement français, dans le cas de la France, qui est mon pays. Je ne comprends même pas que ça puisse être discuté. 

Qu'on ait une afinité particulière avec un autre pays ou qu'on désire fuir le sien, ceux qui s'expatrient n'ont pas plus de raison de garder leur ancienne nationalité. L'adoption du nouveau pays devrait être une adoption absolue. Langue, coutumes, traditions, manière de vivre. Il est difficile, dans ce cas, d'envisager de garder une ancienne nationalité. Je comprends parfaitement que certains pays exigent certaines connaissances sur leur pays et une bonne maîtrise de leur langue avant d'accepter qu'un étranger prenne leur nationalité. Si c'est pour y travailler, un permis de séjour suffit. 

A cause de ce qui précède, et parce que certains naissent de parents de nationalités différentes, la double nationalité devrait être réservée aux enfants mineurs. A eux de choisir lorsqu'ils arrivent à la majorité. Je reconnais que l'abaissement de la majorité à 18 ans complique les choses car à cet âge, on n'a pas encore vraiment la maturité nécessaire pour décider d'un choix aussi important pour le reste de sa vie. Mais lorsqu'on a dépassé la cinquantaine et qu'on reste entre deux pays sans être capable de se décider, où est le problème ? 

L'un de mes anciens voisins, après un grave accident de voiture qui a failli le tuer, a décidé brusquement de s'expatrier au Canada. Il a fait des démarches, a trouvé un emploi, est parti en quittant femme et enfants et depuis, on n'a plus jamais entendu parler de lui, sauf chaque mois pour le paiement de la pension alimentaire jusqu'à la majorité du dernier. Il n'est plus français et c'est bien comme ça que je l'entends.

Parallèlement, je vois régulièrement passer des infos sur des binationaux qui importent en France leurs coutumes, leur religion (de façon envahissante) et affichent publiquement qu'ils sont fidèles à un autre pays bien plus qu'à la France dont ils profitent cependant largement grâce à leurs mandats électoraux ou à leurs postes bien placés dans la presse et l'audiovisuel. Et bien, je pense que nous ne devrions pas accepter ça. S'ils sont élus, il faut qu'ils fassent le choix de la France. Exclusivement.

D'autre part, si on est attaché à la notion de nationalité, on ne peut qu'être défavorable aux dispositions qui tendent à effacer celle-ci. L'Union Européenne est un bon exemple. On ne peut pas se sentir essentiellement français si on accepte de faire partie de cette bouillie de 27 états qui ont perdu leur souveraineté. La nationalité européenne n'existe pas plus que son drapeau. 

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