Il était un grand mur blanc - nu, nu, nu,
Contre le mur une échelle - haute, haute, haute,
Et, par terre, un hareng saur - sec, sec, sec
Il vient, tenant dans ses mains - sales, sales, sales,
Un marteau lourd, un grand clou - pointu, pointu, pointu,
Un peloton de ficelle - gros, gros, gros.
Alors il monte à l’échelle - haute, haute, haute,
Et plante le clou pointu - toc, toc, toc,
Tout en haut du grand mur blanc - nu, nu, nu.
Il laisse aller le marteau - qui tombe, qui tombe, qui tombe,
Attache au clou la ficelle - longue, longue, longue,
Et, au bout, le hareng saur - sec, sec, sec.
Il redescend de l’échelle - haute, haute, haute,
L’emporte avec le marteau - lourd, lourd, lourd,
Et puis, il s’en va ailleurs, - loin, loin, loin.
Et, depuis, le hareng saur - sec, sec, sec,
Au bout de cette ficelle - longue, longue, longue,
Très lentement se balance - toujours, toujours, toujours.
J’ai composé cette histoire, - simple, simple, simple,
Pour mettre en fureur les gens - graves, graves, graves,
Et amuser les enfants - petits, petits, petits.
Charles Cros 1873, Le coffret de Santal.
J'ai été obligée de raccourcir la ficelle, le hareng traînait sur mon clavier, et avec mes chats...
RépondreSupprimerJ'aimais déjà la belle simplicité de l'histoire... mais là, votre commentaire, c'est le bouquet! Merci de ce sourire en ce samedi matin!
RépondreSupprimerC'est à peine s'il ne traînait traînait traînait pas aussi sur mon clavier, le hareng. Quant à l'histoire, ma foi, bien jolie jolie jolie. Les gens graves graves graves n'ont qu'a bien se tenir tenir tenir.
RépondreSupprimerMerci pour votre humour et votre gentillesse.
RépondreSupprimerRock and Roll Mops ....
RépondreSupprimerAttention ! Je pars pour Geneve ce mois , à combien est le change FS/€ , Momo ?
RépondreSupprimerPatton, prend une assurance vie avant que je ne te croise à nouveau.
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