samedi 8 novembre 2008
Barc Aviron
Voilà un bout de Normandie, avec au dessus du petit triangle rouge de gauche, le village en ce moment bien humide de Barc, et au dessus du petit triangle rouge de droite, le village d'Aviron.
Je précise que ce n'est pas la première fois que ces deux villages se trouvent au centre d'une conversation amusante.
Lors d'un séjour que j'avais fait il y a déjà un bon moment dans une clinique d'Evreux, tout près d'Aviron, l'équipe de réanimation, voulant tester ma vigilance me posait des questions :
- Où habitez vous ?
- à Barc.
- vous faites du sport ?
- oui
- lequel
- de l'aviron
- vous voulez dire que vous habitez à Aviron et que vous faites de la barque ?
- non, j'habite à Barc et je fais de l'aviron.
- ça n'existe pas Barc
- si, c'est près de Beaumont le Roger
- vous ramez ?
- oui.
- à Aviron ?
- non, sur la Seine.
- en barque ?
- mais non, Barc, c'est là où j'habite.
L'un d'eux sort pendant 5 minutes et reviens. Celui qui était resté près de moi lui demande :
- Alors, elle habite où ?
- à Barc.
Nous étions 3 à avoir le fou rire.
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Non. Quatre. Moi aussi!
RépondreSupprimerIl n'y a pas besoin de chercher bien loin pour trouver matière à faire du comique.
RépondreSupprimerSur une scène, il y a des humoristes qui n'en inventent pas plus que ces anesthésistes.
Effectivement... Et dire qu'au Québec, ils ont trouvé nécessaire de créer une «école nationale de l'humour». Pourtant, le comique est partout, à qui sait le voir!
RépondreSupprimerLe tout est d'avoir les bons yeux et les bonnes oreilles.
RépondreSupprimerLorsque je parcourais l'Europe dans mon camion, je m'arrêtais toujours dans les routiers.
Un jour on m'a fait remarqué que ce n'était pas des restaurants très chics pour une femme.
J'ai répondu qu'outre le fait que conduire un semi-remorque n'était pas non plus une occupation très chic pour une femme, je m'amusais beaucoup à écouter les conversations des autres chauffeurs, je me sentais comme au théâtre.
Vous savez, KRN, c'est un de mes rêves (étranges, je sais) de conduire des fardiers. Moi non plus, pourtant, je n'ai pas exactement le physique de l'emploi...
RépondreSupprimerJe ne crois pas qu'il y ait un physique particulier. Par contre, il faut avoir une solide aptitude à la méditation, lorsqu'on conduit sur de longs trajets.
RépondreSupprimerA présent, en Europe, tout est interdit aux poids lourds, sauf les autoroutes, et encore y a t-il des interdictions, pas le dimanche, pas le samedi pendant les vacances scolaires, pas le vendredi de 16 h à 24 h dans la région parisienne, pas les jours feriés et j'en oublie certainement.
Je quittais donc dès que possible ces terres d'interdiction et aussitôt débarqué du ferry suédois. C'était l'espace de liberté.
600 km de forêt de sapins enneigés sans ville, ça porte l'esprit à un autre endroit que la cabine.
Je suppose que c'est aussi comme ça au Canada.
Une Ecole de l'Humour ? ? ! ! Mais ça ne s'apprend pas ! c'est inné ! et certains n'y auront jamais accés ....quelque soient leurs efforts . Rien n'est plus sinistre à lire que l'Essai de BERGSON " Du Rire " .Rien n'est plus délicieux que de lire DICKENS dans " Les papiers posthumes du Pickwick Club " !
RépondreSupprimerEt rien n'est plus gratifiant que de passer pour idiot aux yeux des imbéciles . Je crois que c'est une citation de DISRAELI .? Cet aphorisme est réversible , il convient aussi bien au cousin qu'à cousine ....
RépondreSupprimerKrn, vous avez conduit des remorques ?
RépondreSupprimerLes camioneurs sont-ils une bonne école du rire ?
Oui, KRN, les forêts de Suède ressemblent aux territoires canadiens... des milliers de kilomètres, parfois, déserts. Cet été, je suis parti de chez moi (au volant de Bernadette, ma petite VW, pas d'un camion) pour me rendre à Vancouver. 1400 km en une journée, dans les montagnes et les forêts. Superbe. Et méditatif.
RépondreSupprimerMomo, voici le "fardier" en question. On en a parlé un petit peu au printemps, certains croyant qu'une femme ne pouvait pas se servir d'une boîte de vitesses américaine Eaton Fuller
RépondreSupprimer;-) Doréus.
1400 km ! ça fait beaucoup d'heures, ça.
Le plus que j'ai fait, c'est 17 heures sans arrêts, en redescendant du Danemark.
Une autre fois, je me suis fais arrêter avec seulement 13 heures de conduite et la maréchaussée voulait m'obliger à dormir alors que j'étais encore à 200 km de chez moi!
Dis donc Krn ! Tu te rasais pas les bras à cette époque ? Sinon , Bravo ! pour la manipulation ...
RépondreSupprimerC'était qui , le levier ?
RépondreSupprimerC'est une vidéo italienne, trouvée sur Youtube, ce n'est même pas un 190-33, c'est un 190-26 avec 9 vitesses. Mais le levier et la manipulation du selectionneur de gamme sont les mêmes.
RépondreSupprimerJe mets une vidéo où les boîtes Eaton Fuller 13 et 18 vitesses sont bien expliquées dans leur fonctionnement.
Où suis-je aller chercher ce mot de sélectionneur, dans le football ?
RépondreSupprimerJ'aurais du dire sélecteur, évidemment. ça va mal...
Momo,
RépondreSupprimerIl est assez comique d'écouter les conversations des chauffeurs entre eux. Surtout lorsqu'ils parlent d'autre chose que de leur métier.
J'ai assisté à de très instructives conversations sur des sujets inattendus comme la génétique, les cercles de récolte ou l'élevage des poules.
Parfois, on a du mal à garder son sérieux.
Le levier, Patton, si j'avais su, je l'aurais gardé, pour te le montrer.
RépondreSupprimerJe n'ai gardé que les deux trompes.
Et KRN, je ne comprends pas trop pourquoi une femme, dotée de deux bras, deux jambes et un cerveau ne pourrait pas actionner ce système de sélection des vitesses... Mais il y a des esprits obtus partout!
RépondreSupprimerLa boite de vitesse Fuller est un défi pour la plupart des chauffeurs français.
RépondreSupprimerUne légende dans la profession veut que les camions munis d'une boite non synchronisée soient inconduisibles, alors une femme au volant, n'en parlons pas.
Personne n'en veut, car la Fuller manuelle n'est pas indulgente, elle ne pardonne pas la moindre erreur de régime moteur. Il m'est arrivé, au début, de m'arrêter pour tout reprendre à zéro parce qu'aucune vitesse ne passait, mais il n'était pas question que je n'aie pas le dernier mot.
Je précise que je n'ai pas choisi cette boite par défi, mais parce que je pouvais obtenir le camion plus rapidement, vu que personne n'en voulait.
Krn, merci pour formidable leçon de camion.
RépondreSupprimerParfois je rêve que je conduis, j'y pense encore comme si c'était une chose pour "les grands".
Ce sera peut-être ça mon prochain sujet de blog : "Pour en finir une bonne fois pour toutes avec mon blocage avec la conduite automobile"
Haâââ, l'Extase matérielle, pour citer le titre d'un livre du dernier prix nobel de littérature...
Comment vous en êtes venus aux camions ?
Etais-ce un désir ?
Ah! Momo... Tu touches une corde sensible! J'ai eu mon permis de conduire à 32 ans... et je me souviens effectivement du sentiment étrange que j'ai eu à ma première conduite autonome (une paille: 600 kilomètres d'Amos à Montréal); je me sentais tout d'un coup devenu un «adulte».
RépondreSupprimerNous sommes donc tous des "attardés" de la conduite.
RépondreSupprimerJ'ai eu mon premier permis à 28 ans, lorsque j'ai pu faire le sacrifice financier. Avant, tout ce que je gagnais passait dans mes études.
Pourtant, celui qui n'a jamais pris le métro à Paris, aux heures de pointe, avec une planche à dessin grand monde, ne peut pas imaginer à quel point un véhicule personnel est interessant.
Hum, passer des Beaux Arts aux camions ne s'est pas fait en un jour, Momo, C'est une longue histoire faite de désillusions, de deuils et de remises en question.
C'était en quelque sorte ma traversée du désert, et pourtant, c'est l'une de mes plus grandes périodes de liberté.
Je ne me suis séparée de ce camion que la mort dans l'âme, par obligation, et moi aussi, je rêve parfois que je repars avec.