vendredi 27 mars 2009
Image de la lune sans lune.
Tôt ce matin, Momo nous a gratifiés d'une nouvelle nouvelle lune.
M'éloignant de l'écran pour la voir dans son ensemble, voilà ce que j'y ai vu :
Una hermosa chica que baila. N'est-elle pas belle ?
Por mas que se intente, nadie vera la misma escena. Pues le dibujé lo que vi.
Même en essayant, personne ne verra la même scène, je vous ai donc dessiné ce que j'ai vu, avec the gimp, naturellement.
Merci Momo, je suis ravie d'avoir reçu cette belle image.
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Merci aux hispanistes en général, et à Momo en particulier, de bien vouloir corriger mes erreurs.
RépondreSupprimerJ'ai un peu pataugé dans le concept castillan de la beauté.
Bonita ? Bella ? Hermosa ? Guapa ?
Quelles connotations pour ces différents adjectifs ?
krn, ton initiative est aussi belle que dynamique.
RépondreSupprimerJ'adore !
C'est vraiment une création à deux !
Et, j'en prend note, tu l'as fait avec the Gimp !
Merci !
C'était un vrai plaisir, Momo.
RépondreSupprimerThe Gimp m'occupe à peu près deux heures par jour.
Contente que ça te plaise, j'ai un peu hésité à t'emprunter ton oeuvre.
Il n'y a pas de malignité entre nous, c'est ce qui m'a décidée à publier le résultat de mes élucubrations picturales.
Bonita : jolie (se dit plutôt d'une poupée ou d'une chose mais, selon le contexte, d'une jolie fille aussi, je crois, d'une fillette).
RépondreSupprimerBella : belle, se dit plutôt d'une femme très élégante, d'une beauté souveraine, consacrée, classique, photogénique et sculpturale. Expression pondérée mais assurée.
Hermosa : merveilleuse, très belle ! Beauté classique, incluant peut-être une certaine grâce florale. L'idée se consolide si l'on songe à l'analogie sonore entre "mariposa" (papillon) et "hermosa".
Guapa : Woaw ! La classe ! Quelle jolie fille ! "Que guapa !" Quelle plante ! Appetissante ! Je me la taperai bien ! Considération courante et populaire (je dirais que cette expression inclus toutes les autres). S'utilise à égalité pour les filles et les garçons: Que guapo ! Dédramatisante, elle est plus hédoniste et frontale. "Ola guapa !" c'est peut-être l'équivalent de "Ciao, bella ! en italien, et de "salut, ma belle", en français.
Linda : Courant au chili et, je crois, à Cuba, je ne suis pas sûr que ce soit de l'espagnol d'Espagne. "Que cosa mas linda!". "Que linda !"
Pour plus de détails, Cacho de pan est un scrupuleux de la langue espagnole.
Au contraire, ton initiative c'est ce qui fait le dynamisme et l'espoir de la blogosphère.
RépondreSupprimerC'est le juste geste, le juste élan.
RépondreSupprimerEt bien me voilà bien avec tous ces adjectifs !
RépondreSupprimerJe crois malgré tout que mon choix était le bon.
Merci pour toutes ces précisions, c'est très révélateur de l'esprit de la langue et de ceux qui l'utilisent.
Je crois même que c'est l'une des notions les plus importantes d'une langue, les nuances.
Oui, et c'est bien la preuve que je suis moi aussi en train de découvrir le castillan.
RépondreSupprimerJe crois quand même qu'il va falloir que tu m'expliques certaines choses.
RépondreSupprimer¡Qué belleza!
RépondreSupprimerMerci Doréus, mais ce n'est que l'interprétation de l'oeuvre de Momo.
RépondreSupprimerJ'ai eu beaucoup de plaisir à jouer avec sa nouvelle lune.
Hé, oui, c'est une collaboration.
RépondreSupprimerKrn, mon rapport avec le castillant est, tout comme toi, problématique.
Tout d'abord c'est la langue de l'exil.
C'est la langue de l'exclusion et du déracinement.
Mes parents parlaient cette langue, et mes parents ont été des parents inaffectifs, immatures et peu cadrants.
J'ai parlé cette langue durant très longtemps uniquement avec ma famille (un espagnol isolé, neutre et sans saveur, coupé des expressions et de la musicalité propre au pays, un espagnol dans lequel il fallait dire "vous" à la mère et "vous" au père - note que je ne suis même pas sûr que ce soit une tradition, ma fraterie elle y tient à cet antipathique "vous", perso je trouve ça glaçant et contre-productif).
Longtemps, j'ai été épaté que d'autres personnes puissent parler cette langue et, de fait, la parler avec d'autres personnes était toujours un événement extraordinaire, excitant et quelque peu bizarre.
J'ai eu une enfance blessée, et cette enfance blessée était une enfance en espagnol.
Professeur d'espagnol et écrivain, mon père, qui parlait un espagnol érudit m'a dit un jour, avec ce même espagnol érudit, qu'il n'avait pas désiré ma naissance et qu'il n'avait aimé ma mère qu'érotiquement (en clair : juste pour la niquer).
Je n'ai appris et parlé l'espagnol que dans le cadre familial, autrement dit dans un cadre toxique.
En clair, l'espagnol est pour moi la langue de tous les traumatismes, toutes les humiliations et de toutes les blessures.
La langue du Sergent Garcia dans Zorro, la langue de Speedy Gonzales disant : Arriba, arriba ! La langue des méchants dans les westerns spaghetti disant : "Caramba" et "Asta la vista", la langue qui, en arrivant au Tessin, se prétait à des moqueries homophoniques : "burro" signifiant l'âne en espagnol et beurre en italien, "spagnolette" signifiant cacahuettes et femme espagnole en italien, etc...
Longtemps, trop longtemps, l'espagnol a été la langue des mexicains faisant la sieste à l'ombre des oliviers.
Longtemps, trop longtemps, l'espagnol a été la langue des cocotiers ensoleillés, de l'insouciance et de la fête (j'ai appris récemment que le Chili était le pays le plus travailleur du monde, plus même que le Japon).
C'est principalement grâce aux blogs que je redécouvre cette langue, en dehors des relents familiaux.
Une langue que je découvre précise et riche, étonnamment rationnelle et scientifique.
Mais ça restera toujours la langue de mes parents et de l'exil, la langue des autres enfants d'exilés qui rivalisaient pour parler le chilien comme les vrais chiliens, mais qui, de retour au pays, 20 ans après, remarquaient, ou on leur faisait remarquer, que la langue avait évoluée, et que c'était devenu démodé de parler comme ça.
Pour finir sur une note optimiste, j'ai eu de nombreuses amantes hispanophones qui m'ont fait redécouvrir la saveur de cette langue à travers l'acte amoureux, tout comme l'italien.
Le français, ne m'a pas encore donné cela.
Il te reste du temps, Momo.
RépondreSupprimerDu temps et de la ressource.
"Mais j’entends vos objections : si le terme langue vous incline à ricaner, sachez que je vous emmerde ».
RépondreSupprimerEntendu et annoté chaipas où.
"Du temps et de la ressource", douces paroles, ma douce krn.
RépondreSupprimerTu as toujours le mot qui me fait rire.
RépondreSupprimerEt tu me donnes toujours aussi cette certitude qui fait du bien, d'exister pour quelqu'un et pas pour rien.
tu existe, et comment, krn, que tu existe !
RépondreSupprimerTant qu'il me restera un souffle de vie et même encore après, j'existerai.
RépondreSupprimeryes !
RépondreSupprimertu ne dors pas ?
RépondreSupprimerNon. J'étais à une fête endiablée, les filles printanières et désinhibées. Content d'être chez moi.
RépondreSupprimerTu dois être un Dieu.
RépondreSupprimerAu fond, je t'envie. :-)
RépondreSupprimerBonne nuit, Momo.
Bonne nuit, krn.
RépondreSupprimerUn Dieu ?
Façon de parler. Tu semble si entouré, si admiré.
RépondreSupprimerTu fantasmes, krn :-)
RépondreSupprimerPeut-être bien que oui, mais à 3 heures du matin, une clocharde peut devenir une reine, alors...
RépondreSupprimerC'est le week-end des orties.
Une reine, tu l'est assurément, ma chère, et pas qu'à trois heures du matin.
RépondreSupprimerLes orties ? Déjà ?
Plus qu'une reine, Krn, tu est une impératrice !
Alors tu vas t'y mettre ?
Dans ton jardin les orties ont déjà poussées ?
Faire une soupe aux orties, voilà la vrai souveraineté !
L'atelier cuisine est à 16 h 30 aujourd'hui. J'y vais et je ferai un compte rendu.
RépondreSupprimerJ'ai de la matière première à foison. Elles sont belles comme tout, vert tendre et elles piquent, j'ai déjà testé.
krn, tu est une douceur. Je bois tes mots comme un velouté d'orties.
RépondreSupprimerÀ 16h30 ? Je serais avec toi par la pensée.
Et après ? je viens te cuisiner un croque-ortie ?
RépondreSupprimerça doit être terrible...
De toutes façons, je ne vais pas pouvoir me retenir de penser à toi au milieu de toutes ces orties.
Je suis curieux d'apprendre tout ce qu'on peux faire d'autre avec des orties. Sachant qu'elles sont de la même famille que le chanvre, j'imagine qu'elles ont de multiples utilités, autres que culinaires.
RépondreSupprimerMais, je l'admet, c 'est l'aspect culinaire qui m'intéresse le plus.
Miam, c'est tellement bon !
Vas-y, krn !
Et n'oublie pas de prendre des photos.
Je me réjouis d'avance.
Au moyen âge, on tissait une toile très solide avec les orties.
RépondreSupprimerJe vais voir ce qu'il en est.
Demande leur s'il existe une recette de pesto aux orties, et quid des chaussons aux orties ?
RépondreSupprimerIl fait jour et je suis bien réveillé.
RépondreSupprimerQuand j'ai vu l'image, pour moi, c'était une fille dans l'eau, il y a même les bulles, vindieu!!
Où est la lune ?
Alban, une question : tu la vois comment la lune chez Momo ?
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