Droit de réponse

Il est fréquent de demander à un enfant ce qu'il veut faire plus tard.
Ecoutez bien ce qu'il répond :
je veux être pompier, infirmière, charpentier, marin, astronome, etc.
Et en poussant plus loin, on entend :
sauver des vies, construire, découvrir...

Aucun enfant ne vous dira qu'il veut être ceci pour avoir cela.
Et bien je suis comme ça aussi.

J'ai créé plusieurs entreprises et à présent, je me bats encore pour l'une d'elle dans le contexte économique qui est le nôtre actuellement, parce que je l'ai vue démarrer et grandir et bien que je n'en tire personnellement aucun revenu, je continuerai à m'y intéresser, parce qu'elle fait partie de mon histoire.

Je suis consternée de voir que pour certains, un métier n'est qu'un moyen de gagner de l'argent. Ils font fi de l'épanouissement personnel, de l'amour, du plaisir généré par son exercice.

Au cours d'une discussion récente, dans laquelle je soulignais la nécessité pour une entreprise de rester compétitive, j'ai eu droit à cette remarque :
"Être compétitif ça veut dire qu'on veut prendre le travail des autres au lieu de s'en créer un."
Je n'ai pas eu le droit de réponse, alors je vais développer mon idée ici.

Être compétitif serait donc un acte agressif ? N'est-ce pas plutôt un acte de défense ?

En ce moment, il est à la mode, campagne présidentielle oblige, de dire qu'on va ramener les moyens de production en France. Et bien je serais intéressée de savoir comment "on" va s'y prendre étant donné que seuls les utilisateurs finaux, les clients, ont la solution. Ça va donc être très difficile.
Personne ne peut se vanter de ne jamais avoir acheté un article "made in China" et pourtant tout le monde hurle en voyant les chiffres de la balance commerciale avec la Chine.

Et si la compétitivité consistait à donner un attrait supplémentaire à la production ? Meilleur savoir faire, qualité plus belle, pérennité du produit et non obsolescence programmée, esthétisme, service après-vente, etc.
Les clients y gagnent, nous aussi en les fidélisant.
Maintenant, qu'on me dise que c'est de notre faute si les petits chinois ne mangent pas à leur faim. J'attends.

Plus loin, j'ai osé dire que je considérais Marcel Dassault comme un entrepreneur ayant réussi. Horreur et scandale ! Serge Dassault, son fils, ayant osé se prononcer contre le droit de grève en 2008, toute la famille est donc à jeter.

Je cite : "Serge Dassault n'exagère pas ; c'est un nazi point final."
Outre les poursuites pénales que l'auteur de ces propos encourt, je lui rappelle à toutes fins utiles que les Dassault ont été déportés en temps que juifs au cours de la deuxième guerre mondiale, par les nazis, les vrais.

Le droit de grève n'est pas le droit de paralysie qu'il est devenu et je dis clairement que moi non plus, je ne suis pas pour le droit de grève tel qu'il s'exerce en ce moment. Faire grève, à présent, c'est répondre aux ordres des syndicats qui veulent faire croire qu'ils défendent les salariés.

Que s'est-il passé pour les réformes des retraites ?
Tout le monde était d'accord ? Non.
C'est passé ? Oui.

La grève était-il le bon moyen ? A l'évidence, non. Contrairement à une idée répandue, coûter de l'argent à une entreprise n'a jamais été un moyen d'obtenir plus de sa part. Ce n'est qu'un moyen de chantage, en outre peu efficace.

Ceux qui ne veulent pas être exploités par les grandes entreprises industrielles ont un moyen radical, ne pas travailler pour elles. Pour n'être à la merci de personne, soyez votre propre employeur. C'est plus difficile, plus risqué, vous travaillerez plus dur pendant plus d'heures, mais vous ne serez au service que de vos clients. Oubliez la grève, les arrêts maladie, les congés payés et les avantages certains dont les salariés ne se contentent pas, vous serez libre et si vous vous cassez la figure, vous ne le devrez qu'à vous-mêmes et non à la "vieille bourgeoisie dominatrice" (sic)

la motivation cachée de krn... vaste sujet !

Après cette discussion, je suis restée avec le sentiment d'avoir assisté à une pièce de théâtre mais, pour être tout à fait honnête, je dois dire que tout ça n'est pas vraiment une surprise, je m'attendais à une traîtrise depuis quelques semaines.
Une citation pour finir :

"Un véritable ami vous poignarde en face." Oscar Wilde