Comme vous l'avez certainement remarqué, j'ai été très peu présente depuis le début de l'été, mon fournisseur d'accès ayant eu la mauvaise idée de me déconnecter, pour des vérifications de ligne, dit-il, dans les derniers jours du printemps.
Quelques miracles se sont néanmoins produits qui m'ont permis des accès parcimonieux, mais rien de suivi, si bien que je me suis trouvée en vacance forcée, n'ayant chez moi ni poste de télévision ni radio et n'ayant vraiment pas envie de rejoindre la cohorte des utilisateurs de smartphones.
Il se trouve que j'en vois évoluer un certain nombre autour de moi comme des zombies sourds et aveugles auxquels il faut prendre garde car si par hasard on en effleure un alors qu'il fonce sur votre calandre, le regard rivé à son écran et les oreillettes clouées dans les conduits auditifs, la maréchaussée estimera que vous êtes pleinement responsable.
Depuis quelques jours, la liaison semble rétablie. J'utilise le verbe sembler et non le verbe être car les fournisseurs d'accès ne vous tiennent jamais informé ni de la date prévue pour d'éventuels travaux, ni de leur avancée, ni de ce qui a été fait et c'est fortuitement que vous vous apercevez un matin de l'absence de connexion ou de son rétablissement. En général, le fournisseur d'accès n'est pas lui même au courant et c'est vous qui devez l'informer de la situation. Je suis donc connectée, mais j'ignore encore si c'est parce que les fameux travaux sont achevés ou si c'est provisoire.
J'ai ainsi eu l'occasion d'avoir affaire à plusieurs personnes qui m'ont affirmé tout et son contraire à propos de cette panne, qu'ils appellent pudiquement "ticket d'incident". Je n'ai pas perdu patience, les standardistes ne sont là que pour faire tampon, les vrais responsables sont intouchables, comme en politique. Beaucoup de personnes m'ont dit de changer de fournisseur d'accès, ce que je n'ai pas fait. Lorsque ça fonctionne, ça fonctionne plutôt bien et j'ai une meilleure connexion que tous mes voisins ( j'appelle voisins les maisons situées à moins de cinquante mètres de chez moi, c'est à dire trois, ça s'appelle la campagne). Il arrive également à ces voisins de ne pas avoir de connexion, avec d'autres opérateurs, et je leur donne mon mot de passe le temps que ce soit rétabli, car mon signal semble plus fort que le leur, que je ne perçois pas.
J'ai un gros travail de mise à jour à faire au niveau des infos mais ça me permet d'aller à l'essentiel en triant à priori ce qui peut attendre. Il y a eu quelques attentats mais on peut désormais qualifier ça de routine et même de faits divers et, dans la même optique, on nous renvoie une vieille histoire non résolue, l'assassinat du petit Grégory Villemin, un garçonnet de quatre ans, retrouvé sans vie dans la Vologne, une rivière des Vosges. Cette affaire remonte à trente-trois ans et je ne vais pas m'étendre ici sur ce que j'en pense, ce sera l'occasion d'un autre billet, par contre, il serait plus intéressant de savoir pourquoi c'est maintenant qu'elle refait les unes. On n'était plus habitué, on avait fini par croire que n'avaient plus le droit de publier que ceux qui affichaient la tête déjà trop vue de notre président de la république ou les membres décharnés de son épouse qu'il aurait aimé, à l'imitation de nos voisins d'outre Atlantique, affubler du sobriquet de "première dame" oubliant sans doute que président est une fonction et non un état.
A demain, pour un autre billet... si ça marche.
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