samedi 31 octobre 2020

Samain, l'oubli et le souvenir

L'actualité nous rend fous. Nous cherchons tous l'équilibre et le bien être car la douleur s'impose d'elle-même et la tristesse l'accompagne souvent.
Le président de la République française, Emmanuel Macron, dans l'une de ses interventions a dit que nous avions eu l'habitude d'être des hommes libres. Il limite donc la liberté à notre seul corps ? Nous sommes "confinés", autrement dit, "contraints par corps" mais nul ne peut empêcher notre conscience de voyager où elle veut. Il suffit de le vouloir, justement. 

Lorsque vous avez mal aux pieds, si vous vous concentrez sur une autre partie de votre corps, un doigt auquel vous glissez une bague en faisant attention à la manière dont elle est positionnée et que vous prenez du temps pour l'admirer, je ne dis pas que la douleur aux pieds aura disparu, mais il y a fort à parier qu'elle se sera bien atténuée. Vous avez déplacé votre conscience d'un endroit à un autre. 
De la même façon, vous pouvez l'envoyer à l'extérieur, là où en ce moment, votre corps n'a pas le droit d'aller sans autorisation. Il y a forcément des endroits que vous connaissez et qui vous sont agréables. Pensez-y en vous remémorant les détails que vous y avez observés. 

Il se trouve, en plein campagne normande une voie ferrée près de laquelle j'emmenais ma petite fille regarder passer les trains. C'est un souvenir important qui me fait un bien fou. J'avais remarqué sur la rambarde du pont quelques endroits où la peinture écaillée laissait entrevoir le métal rouillé, il y avait aussi ces taches de lichen orangées sur le vieux ciment. Des détails qui m'emmènent sur ce pont en conscience. J'attends le train. Je l'entends.

Je suis presque sur le pont. J'ai pris cette photo il y a quelques années et j'y suis retournée pour quelques minutes ce soir sans bouger de ma chaise et sans attestation. Bonne promenade à vous. La conscience ne s'enferme pas.



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