mercredi 24 août 2011

EXIT KADHAFI, objectif de l'OTAN


Article original http://www.aftenposten.no/nyheter/uriks/article4205795.ece


Personne ne devrait être surpris que l'OTAN ait travaillé en si étroite collaboration avec les rebelles, car éliminer Kadhafi est très rapidement devenu l'objectif principal de l'OTAN.

Il existe un fossé entre le Conseil de sécurité de l'ONU dans sa résolution de créer et de faire respecter une zone d'exclusion aérienne pour protéger les civils et les intérêts de ceux qui ont bombardé. Il est rapidement devenu évident que la Grande-Bretagne et la France feraient partir Mouammar Kadhafi affirme Sverre Lodgaard. (NdT : directeur de la sécurité européenne et études sur le désarmement de 1980 à 1986, de l'Institut de Recherche pour la Paix d'Oslo de 1987 à 1992, de l'Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement de 1992 à 1996 et de l'Institut Norvégien des Affaires Internationales de 1997 à 2007.)
Il affirme et soutient que les avions des forces de l'OTAN ont pratiquement ouvert la voie jusqu'à Tripoli et au quartier Général de Kadhafi.
Selon le New York Times, il a du y avoir une collaboration étroite et continue entre l'OTAN et les rebelles. L'OTAN n'a pas seulement bombardé les cibles clés, mais a aussi mis à disposition sur le terrain les forces spéciales et les services de l'Intelligence.
Selon le journal, la coopération a du devenir plus sophistiquée et plus meurtrière ces dernières semaines.
Sverre Lodgaard n'ira pas aussi loin que de dire que les pays de l'OTAN ont agi en violation de la résolution 1973 de l'ONU du 17 mars mais il affirme qu'ils se sont accordés des pouvoirs plus importants que les limites acceptées par les autres pays du Conseil de Sécurité de l'ONU.
Le mandat de l'ONU sous lequel l'OTAN a agi lui donnait toute autorité pour protéger les civils libyens, mais ni pour aider à renverser le régime de Kadhafi, ni pour soutenir un camp contre l'autre.
Lodgaard ajoute que ce que l'OTAN a fait, c'est de paver une route pour que le Conseil de Transition entre à Tripoli. Il y a eu rapidement des réactions de la part des autres pays dès lors que les bombardements ont commencé. Il pense que les pays qui sont susceptibles de contribuer au départ de Kadhafi portent une responsabilité particulière dans le processus en cours, notamment la France et la Grande-Bretagne. Ils doivent garantir la sécurité des civils Libyens alors même que se joue la lutte pour le pouvoir entre tous les successeurs possibles de Kadhafi.
La première tâche sera d'empêcher que la suite des évènements soit sanglante.Il est clair que ce sera une tâche très lourde que d'établir un système politique stable en Libye, un pays avec une grande complexité ethnique et sociale et des institutions gouvernementales faibles ou inexistantes.
Lodgaard a déclaré que la Norvège a également une responsabilité considérable dans le processus politique, aussi bien parce que nous avons participé aux bombardements que parce que nous tenons avec la Turquie la présidence du Groupe de Contact pour la Libye.

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